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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 08:40

 

Travail posté avant 20 ans : risque accru de SEP

lequotidiendumedecin.fr 18/10/2011

   

 

Le travail posté pourrait être à l’origine d’un risque accru de SEP. Tout au moins lorsque les sujets ont commencé à travailler avant l’âge de 20 ans, à ces horaires dits postés, qui sont définis dans l’étude comme des horaires de travail permanents ou alternants entre 9 heures du soir et 7 heures du matin.

Des travaux de recherches antérieurs avaient montré que le travail dit posté (travail de nuit ou travail avec des rotations horaires) accroît le risque de maladies cardiovasculaires, de troubles thyroïdiens et de cancer.

Les désynchronisations de rythme nycthéméral et les insuffisances de sommeil sont associées au travail posté. Ces facteurs sont par ailleurs connus pour altérer la sécrétion de mélatonine, augmenter les réponses inflammatoires et faire le lit d’états morbides.


La SEP, maladie auto-immune et inflammatoire, comporte un déterminisme environnemental important, objet de la présente étude.

Le Dr Anna Karin Hedström (Karolinska Institute, Suède) a analysé des données de deux études de population, l’une comportant 1 343 cas incidents de SEP et 1 900 témoins et une autre avec 5 129 cas de SEP et 4 509 témoins.

Les sujets vivaient en Suède et avaient entre 17 et 70 ans.

La comparaison des cas de SEP en fonction de l’exposition à des horaires postés à différents âges au groupe des personnes qui n’avaient jamais été exposées à ces rythmes de travail « révèle une association significative entre un travail à des horaires postés lorsque les sujets sont jeunes et la survenue de SEP ».

« L’association étant trouvée dans deux études indépendantes, cela tend à confirmer la notion d’une véritable relation entre travail posté et risque de pathologie. »

Les résultats chiffrés indiquent un doublement du risque de SEP chez les personnes qui ont travaillé pendant trois ans ou plus avant l’âge de 20 ans à des horaires postés comparativement à ceux qui n’ont jamais été exposés à ce risque.

› Dr BÉATRICE VUAILLE

Annals of Neurology, 18 octobre 2011. Doi :10.1002/ana.2297

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